- chiade
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⇒CHIADE, subst. fém.A.— Trivial. Défécation :• 1. ... Francis Poictevin (...) entre, disant dans un emportement colère que la communion chrétienne est une idolâtrie de sauvage; que la manducation et la chiade du Bon Dieu, c'est d'une matérialité dégoûtante; ...E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1894, p. 585.B.— Arg. scol.1. Vx. Bousculade; spéc., ,,Brimade infligée à un « recrue » récalcitrant, que ses camarades, en foule, pressent contre un mur`` (ESN. 1966) :• 2. Une trombe humaine se précipite sur ses pas (...). Il faut voir cette poussée; la « chiade » dans tout son beau.CIGNEROL, Notes d'un Bordachien, 1888, pp. 99, 100.2. Travail acharné; p. ext., intense activité :• 3. En 1879 et 80, les X, préparant la fête du point gamma, alléguèrent qu'ils ne pourraient en venir à bout que si l'on suspendait les colles pendant deux semaines, en sorte qu'il y eut un temps de chiade du point gamma.G. MOCH, X- Lexique, 1878, p. 48.Prononc. :[
]. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1835 arg. de St-Cyr « brimade » (ds ESN.); cf. 1869, févr. (E. et J. DE GONCOURT, Journal, p. 498 : le ,,bousin`` et les ,,chiades`` du collège); d'où b) 1858, avr. « bousculade » (E. et J. DE GONCOURT, Journal, p. 466 : j'ai aperçu dans une pièce étroite des chiades de pans d'habits et de crinolines); 2. 1863 « travail acharné à l'approche des examens » (ds ESN. sans ex.); cf. 1878 (G. MOCH, supra ex. 3); 3. 1881, févr. « défécation » (E. et J. DE GONCOURT, op. cit., p. 478). Dér. de chier; suff. -ade. Fréq. abs. littér. :5.
chiade [ʃjad] n. f.❖——————0 Ces examens étaient précédés, chaque fois, d'une période de révision d'une dizaine de jours — le temps de chiade, où la vie de l'École s'immobilisait, se concentrait, atteignait à l'extrême de sa compression et de son rendement.Raymond Abellio, Ma dernière mémoire, t. II, p. 19.
Encyclopédie Universelle. 2012.